Le cinéma français a de nouveau un coup de projecteur sur la Touraine grâce à Antony Cordier. À 52 ans, ce réalisateur tourangeau revient sur le devant de la scène avec « Classe moyenne », une comédie grinçante et intelligente qui sort en salles ce 24 septembre. Après le succès de Gaspard va au mariage en 2017, Antony Cordier confirme son talent pour dépeindre les dysfonctionnements familiaux avec un humour décapant et une fine analyse sociale.
Un casting trois étoiles Pour ce quatrième long-métrage, Antony Cordier s’est entouré d’une distribution de choix : Laurent Lafitte, Laure Calamy, Élodie Bouchez et Ramzy Bedia. L’histoire suit Mehdi, un jeune homme qui se retrouve malgré lui au cœur d’un conflit entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de leur villa. Entre quiproquos et tensions sociales, le film explore avec brio les rapports de classe, sans tomber dans la caricature. « Je n’ai pas voulu tomber dans la caricature des riches », confie le réalisateur, qui s’inspire de son propre parcours de « transfuge de classe » pour offrir une satire sociale à la fois hilarante et militante.
Un film déjà remarqué Présenté en avant-première à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes en mai 2025, « Classe moyenne » a su séduire par son ton acide et son scénario bien ficelé. Tourné dans le Gard à l’été 2024, le film s’inscrit dans la lignée des comédies de mœurs à la française, tout en y apportant une touche moderne et décalée. Antony Cordier, formé à la Fémis, y démontre une fois de plus sa maîtrise de l’humour noir et de la mise en scène, après des projets comme Douches froides (2005) ou Happy Few (2010).
Un regard subtil sur la société « Classe moyenne » n’est pas seulement une comédie : c’est aussi une réflexion sur les inégalités et les malentendus qui traversent notre société. « Je crois que la mode est passée avec l’avènement de groupes comiques comme Les Nuls, dont l’humour était davantage basé sur l’absurde que sur la satire sociale », explique Cordier. Lui, se revendique plus proche de l’esprit du Splendid, avec un rire féroce qui ne ménage personne. Le film, salué pour son écriture et ses dialogues percutants, promet de marquer les esprits.
J.H.



