Le drapeau palestinien sur l’hôtel de ville de Tours : un symbole éphémère et controversé

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Tours, le 23 septembre 2025 – Le drapeau palestinien a flotté pendant 24 heures sur la façade de l’hôtel de ville de Tours, avant d’être finalement retiré. Une décision initiale du maire qui avait suscité une vive polémique, la préfecture d’Indre-et-Loire ayant clairement exprimé son opposition.

Dès le 19 septembre, la préfecture avait rappelé, par circulaire, le principe de neutralité du service public. Elle avait même introduit un déféré préfectoral devant le tribunal administratif d’Orléans pour faire annuler cette initiative, estimant qu’elle risquait de troubler l’ordre public. Malgré cet avis défavorable, le maire de Tours avait maintenu son choix, hisser le drapeau palestinien le 22 septembre à 19h.

Ce geste, présenté comme un acte de solidarité internationale, a rapidement été perçu comme une prise de position politique contestable. La préfecture a insisté sur le fait que les bâtiments publics doivent rester neutres, conformément aux règles républicaines. En affichant ce drapeau, le maire s’exposait à des critiques sur le respect de ces principes fondamentaux.

Face à la pression préfectorale et aux risques juridiques encourus, le drapeau a finalement été retiré après seulement 24 heures. Ce revirement souligne les tensions entre engagement politique et respect des institutions. Si certains saluent cette marque de soutien à la cause palestinienne, d’autres y voient une instrumentalisation des symboles publics, susceptible d’alimenter les divisions.

Cette affaire rappelle aux élus locaux l’importance de concilier leurs convictions avec le cadre légal et la neutralité des institutions. Le tribunal administratif devra désormais trancher sur la légalité de cette décision, mais le retrait du drapeau marque déjà un retour à l’apaisement.

Reste à savoir si cet épisode isolé inspirera d’autres collectivités ou servira de rappel à l’ordre sur les limites de l’expression politique dans l’espace public. Une chose est sûre : la question de la neutralité des institutions reste plus que jamais d’actualité.

J.H.